« Solennellement nous repoussons le terrorisme religieux : utiliser le nom de Dieu pour tuer est blasphématoire. Le terrorisme religieux nie par sa nature même la religion. (…) Rien n’est impossible si nous pratiquons le dialogue. La prière et le dialogue grandissent ou dépérissent ensemble. Nous, hommes et femmes de religions différentes, depuis Rome, voulons nous engager à faire grandir ce grand mouvement pour la paix. »

Tel est le noyau central du message de paix signé mardi 1^er octobre par plusieurs dizaines de responsables religieux chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes et d’autres religions mondiales réunis à Rome pour participer au rassemblement « Le courage de l’espérance » organisé par la Communauté de Sant’Egidio. Un message qui venait conclure trois journées faites de tables rondes, de prières et de rencontres informelles.

Plusieurs d’entre nous (Sant’Egidio Lausanne) ont eu la chance de participer à cette rencontre et d’y donner un coup de main. Nous y avons entendu des témoignages poignants, comme celui du patriarche orthodoxe Jean X Yazigi, dont le frère a été enlevé en Syrie. Nous avons mieux compris, en écoutant des musulmans et des chrétiens vivant en Orient, les défis actuels du dialogue entre islamo-chrétien dans le contexte turbulent des révolutions arabes. Nous y avons croisé de nombreux « faiseurs de paix », religieux ou laïques, hommes ou femmes, qui travaillent chacun à leur mesure à construire un monde meilleur.