Les lois raciales de 1938 commentées par les enfants de la périphérie

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Inauguration de l’exposition « Prends ton cartable et quitte l’école. Les lois raciales de 1938 commentées par les enfants de la périphérie de Rome ». L’exposition sera ouverte du 9 au 25 novembre au Museo di Roma in Trastevere (Piazza Sant’Egidio 1b).

À la veille de la commémoration de la Nuit de cristal, a eu lieu, au cœur du Transtevere, l’inauguration de l’exposition « Prends ton cartable et quitte l’école » organisée par les Ecoles de la paix de la Communauté de Sant’Egidio, et dans laquelle les enfants de la périphérie de Rome font mémoire des dramatiques conséquences historiques, culturelles et sociales des lois raciales de 1938.

Le cloître du Musée de Rome au Transtevere est comble : il y a là les auteurs de l’exposition, les enfants, les enseignants, les jeunes, la presse, les représentants de la communauté juive de Rome. Au début de la manifestation, Paolo Conti, du Corriere della Sera, reprend les paroles d’un vieux directeur d’école en larmes car obligé d’appliquer les lois raciales : « Viendront des temps meilleurs ». « Rome a l’inclusion dans son destin », ajoute-t-il, en rappelant qu’au début de l’ère chrétienne déjà la ville était gouvernée par une dynastie impériale, celle des Sévère, d’origine africaine.

Ruth Dureghello, présidente de la communauté juive romaine, a relevé qu’à une époque où de nouvelles discriminations et de dangereuses formes de racisme apparaissent, c’est justement des enfants que nous vient une leçon : il faut respecter la justice ; la diversité est une richesse. Le défi consiste à ne pas écarter leurs attentes, à regarder le passé avec l’espérance des enfants qui veulent un avenir meilleur, et prendre l’engagement de combattre toute forme de haine et de discrimination.

Marco Impagliazzo, président de la Communauté de Sant’Egidio, a ensuite pris la parole et donné cet avertissement : « Les plus petits doivent toujours être écoutés ! On ne touche pas à l’école. Les enfants ne peuvent être touchés par une aucune forme de violence. Nous avons voulu cette exposition pour tous les enfants morts à Auschwitz et dans les autres camps. Que jamais l’éducation ne soit au service de la politique et de la propagande. Cette exposition est une révolte non violente. Les enfants résistent par les sentiments qui viennent d’une culture : les enfants vécu les pleurs, la discrimination, la violence de la part de nombreux Italiens qui se sont mis au service de la délation, de l’exclusion.

Aujourd’hui, les petits et les faibles répondent pour défendre leurs compagnons africains, juifs, qui sont encore victimes de racisme. Les enfants se sont eux aussi demandé pourquoi ce destin est échu juifs et s’il ne pouvait pas toucher d’autres personnes : c’est une question qui s’adresse aussi à nous. Ces questions trouvent une réponse dans l’école de la paix. Des enfants de toute origine sociale et provenance géographique vivent la joie d’être ensemble. Les écoles de la paix réalisent le rêve de Sant’Egidio d’être pour tous. Nul n’est exclu et tous sont considérés simplement comme des enfants ».