Une création lausannoise contre la peine de mort

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A l’occasion de la journée « Villes pour la Vie, villes contre la peine de mort », Inmates’ Voices propose “SWANSONG”, une création musicale alliant le chant, la parole et le dessin, qui donne une voix à des condamnés à mort. A voir au Théâtre 2.21 à Lausanne le 30 novembre, le 1 et le 2 décembre 2018.

« C’est parce qu’il peut mourir que l’homme peut penser, souffrir, aimer, et avant tout créer. » V. Jankélévitch

Dans les prisons américaines, des condamnés à mort se mettent à écrire, dessiner ou même composer pour faire face au néant de la vie carcérale et à l’approche de leur exécution. Ces chants du cygne sont autant d’appels à ceux qui sont libres encore de leur temps et de leurs mouvements. Issus d’un besoin profond de s’exprimer devant l’indicible, ils nous livrent des pensées parfois tristes et violentes mais parfois pleines d’amour et de sagesse.

SWANSONG est un projet alliant le rock alternatif, le chant lyrique, la parole et le dessin, donnant voix à ces prisonniers au-delà des murs de leurs cellules. Sa programmation, le 30 novembre (puis les 1er et 2 décembre), est liée à la Journée international “Villes pour la vie, villes contre la peine de mort” qui commémore la première abolition de la peine de mort dans l’époque moderne, un 30 novembre 1786 dans le Grand duché de Toscane.

Le drame de SWANSONG avance au gré des états d’esprit du Condamné face à sa propre mort, ponctué par les interventions froides et objectives de la Loi et celles, plus humaines et philosophiques de la Culture.

Cette création propose une réflexion sur la peine de mort sans apporter un jugement figé sur la question. Pour ou contre, coupable ou non, l’enjeu ne se situe pas là, mais sur le plan de notre humanité commune.

C’est aussi un questionnement sur notre condition mortelle, sur notre façon à nous – libres et malgré tout condamnés – de dépenser notre vie sans conscience de sa finitude, et une réflexion sur la place de l’art dans la société : conséquence de notre condition mortelle selon Jankélévitch, mais aussi outil de compréhension de cette condition, moyen d’expression pour lui-même ou instrument politique permettant de développer une vision critique et de la diffuser.

Leurs textes, recueillis par l’association Inmates’ Voices, qui s’engage à donner une voix par l’art aux prisonniers que l’on tait, parlent de l’angoisse de ce qui vient après, de la colère, de la tristesse, du néant, du paradis que l’on avait à portée de main – et que l’on a perdu. 

Les textes de SWANSONG nous emmènent dans cet « anti-lieu », suspendu quelque part entre la vie et la mort, entre l’humain et l’inhumain.

Représentations au Théâtre 2.21, rue de l’Industrie 10 

Réserver vendredi 30 novembre 20:00
Réserver samedi 01 décembre 20:00
Réserver dimanche 02 décembre 17:00

Entrée libre – apéro offert.