Tous les articles par Lausanne

Signé : un condamné à mort/le 25 novembre

Lectures en musique

Le vendredi 25 novembre à 19h00

« Villes pour la vie, ville contre la peine de mort » est une fête mondiale qui soutient l’abolition de la peine de mort.
 
« SIGNÉ : UN CONDAMNÉ À MORT » 
Lausanne
Maison de Quartier sous-gare
Edouard-Dapples 50
 
Lectures de textes de prisonnier·ère·x·s et création musicale avec Rita Gay et Joséphine Maillefer.
 
« Ville pour la ville » est organisé par S. Egidio, Amnesty, ACAT et Lifespark.
 
La journée mondiale est célébrée le 30 novembre de chaque année.
 
Entrée gratuite, chapeau à la sortie

« Religions et cultures en dialogue »

Un événement historique qui a rassemblé des milliers de personnes et les attentes de paix des peuples et des cultures, à un moment marqué par le retour tragique de la guerre en Europe, une guerre qui fait tant de victimes et provoqué tant de destructions.

Les chefs religieux, des représentants politiques et de la société civile du monde entier ont discuté au cours de cette conférence de trois jours intitulée le « Cri de la Paix ».
 
Aujourd’hui apparaît de plus en plus nécessaire l' »esprit d’Assise », qui est un esprit de dialogue et d’amitié capable d’impliquer les leaders religieux, les responsables politiques et les gens ordinaires dans la construction de la paix sous toutes les latitudes.
 
« Le Cri de la Paix » a débuté par une assemblée inaugurale en présence du président Mattarella et du président Macron et s’est terminé par la cérémonie finale au Colisée en présence du pape François et de représentants des religions du monde.

Assemblée inaugurale

Avec Andrea Riccardi, Sergio Mattarella, Emmanuel Macron, Olga Makar, Matteo Zuppi, Haïm Korsia, Shaykh Muhammad bin Abdul Karim al-Issa

Pour obtenir les textes des interventions ou visionner l’assemblée cliquez ici

Rome Nuvola 23 octobre 2022

Forums

Thèmes:

Changement climatique, crise climatique : au-delà du négationnisme, la planète crie depuis longtemps sa détresse, tandis que les événements extrêmes, qui ont depuis toujours, et de plus en plus, touché les pays les plus pauvres, sont devenus monnaie courante même dans les pays les plus riches. Sécheresse, faim, exploitation de la terre, grandes migrations, pollution, modèles de développement. La réponse sera globale ou il s’agira d’une réponse manquée.

Le droit à la protection internationale des réfugiés est une grande réussite de l’ONU et du monde face aux persécutions et à la guerre. En 2022, 93 millions d’êtres humains sont des réfugiés forcés, mais 180 millions d’autres, des migrants, vivent hors de leur patrie. Les réfugiés climatiques s’y ajoutent et la frontière entre les réfugiés économiques, environnementaux, politiques et religieux est de plus en plus floue. Pourtant, les migrants ne sont pas seulement un problème pour le monde, ils peuvent aussi être une grande opportunité. Cela dépend des politiques d’accueil, de reconnaissance, d’intégration.

Dans un monde fragmenté, les vies faibles sont le plus à risque. Défendre la vie de ceux qui sont plus fragiles, marginaux, peut être présenté comme un luxe insoutenable. Mais la vie elle-même est relation. On ne se la donne pas à soi-même ; elle contient l’autre, la nécessité de reconnaître l’autre, l’unité du genre humain, même en temps de guerre, même lorsque des sociétés entières sont tentées de faire des années de vie supplémentaires gagnées un problème et une « malédiction ». Chaque génération est appelée à redécouvrir les énergies et les moyens de vivre avec l’autre et de donner de la dignité à la vie faible. Il n’y a pas de paix durable, après les conflits, sans une réconciliation profonde et une reconnaissance de l’autre.

Dans toutes les cultures et traditions religieuses, il existe des questions sur la prière : à quoi sert-elle, qu’est-ce que c’est ? Qui est apte à prier ? La prière, comme ce qui aide le plus dans la vie, comme l’air, l’amitié, l’amour, passe inaperçue. C’est pourtant la plus grande ressource de changement dont chaque génération dispose depuis des millénaires : une force faible indispensable pour trouver les voies de la paix, qui est le nom même et unificateur de Dieu.

La chute du mur de Berlin avait donné de l’espoir au monde et avait accéléré le chemin vers la formation d’une Europe unie, vers une Union en tant qu’acteur mondial majeur de la stabilité et de la paix. Les guerres n’ont pas disparu, mais se sont multipliées et la guerre en Ukraine menace, à elle seule, de perturber la mondialisation, la coopération entre les pays et les peuples et les modes de vie, entraînant ses terribles conséquences pour une grande partie de la planète, mais aussi pour les Européens. L’avenir de l’Europe et son rôle dans le monde dépendent en grande partie de sa capacité à favoriser le dialogue et les moyens de paix, même en temps de guerre.

En ces temps où le monde et les peuples semblent perdre le goût de l’unité et où la force et la guerre gagnent du terrain comme instruments populaires de résolution des conflits, tous les croyants et les chrétiens sont concernés. L’œcuménisme et un nouveau langage de dialogue entre les chrétiens peuvent contribuer à guérir le monde des divisions et à favoriser des voies de réconciliation qui semblent impossibles, comme ce fut le cas à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pâques est le fondement de la vie chrétienne et de la résurrection du monde. Une date commune pour la célébration de Pâques aujourd’hui est possible. C’est devenu une nécessité.

Dans la Bible, la Parole de Dieu est une Parole qui crée, qui réalise ce qu’elle promet et fait être. Elle n’est pas éloignée de l’histoire, elle est Parole qui fait l’histoire. L’histoire du monde n’est pas un temps linéaire et il y a des saisons où il est plus difficile de voir et d’imaginer un avenir capable d’éliminer les souffrances et les distorsions du présent : « La parole du Seigneur était rare en ce temps-là, les visions n’étaient pas fréquentes » (I Sam 3,1). Dans la Parole de Dieu, il y a aussi le secret de ne pas se laisser écraser par le présent et de générer un avenir avec l’imagination de Dieu et son amitié pour chaque femme et chaque homme.

Les religions ont été utilisées à de nombreuses époques, et récemment aussi, pour faire la guerre et soutenir la guerre, en les vidant, en les caricaturant, en utilisant les mots religieux pour la haine et l’élimination de l’autre. Cela se passe dans des endroits précis du monde, ainsi que dans le cœur de nombreuses personnes. Mais les religions peuvent être, lorsqu’elles entrent au plus profond d’elles-mêmes, l’eau pour éteindre les feux des divisions et des déformations qui nous empêchent de voir nos frères et sœurs dans les autres. A l’heure de la poussée des divisions politiques, ethniques, sociales, de la résurgence des nationalismes agressifs, les religions peuvent aider à redécouvrir ce qui unit plutôt que ce qui divise. C’est une nouvelle responsabilité pour la paix.

Au plus fort de la guerre froide et de la renaissance de nombreux pays du monde après la Seconde Guerre mondiale, 17 ans après les bombes d’Hiroshima et de Nagasaki, au plus fort de la décolonisation qui a progressivement émancipé l’Afrique de siècles de colonialisme européen, la « crise de Cuba » a mis le monde face au risque concret de guerre nucléaire et d’autodestruction. Les protagonistes portaient les noms de Nikita Khroutchev, John F. Kennedy, le pape Jean XXIII. Les risques implicites d’une escalade qui renvoie à sa propre opinion publique et aux logiques politiques avant le bien suprême de la sécurité et de la paix pour tous, la possibilité d’un « accident nucléaire » capable de déclencher une réaction en chaîne, 60 ans après, acquièrent une actualité dramatique et une leçon pour le présent.

Cérémonie finale

L’Appel à la paix signé lors de la cérémonie finale, par le Pape et les représentants des religions, dit : « Avec une ferme conviction, nous disons : assez de la guerre ! Arrêtons tout conflit« . Ils appellent à des « négociations capables de conduire à des solutions justes pour une paix stable et durable« . Il existe une conscience partagée d’être « à la croisée des chemins : être la génération qui laisse mourir la planète et l’humanité, qui accumule et commercialise des armes, dans l’illusion de se sauver contre les autres, ou au contraire la génération qui crée de nouvelles façons de vivre ensemble, qui n’investit pas dans les armes, qui abolit la guerre comme moyen de résolution des conflits et qui arrête l’exploitation anormale des ressources de la planète« .
 
Esther Iweze Adaeze témoin

Prière pour les « Naufragés de l’espoir »

 


La journée des réfugiés sera commémorée le week-end du 18 juin. C’est l’occasion de vous inviter à nous rejoindre pour affirmer votre attachement à une culture différente de l’accueil et exprimer le souhait que la Méditerranée devienne “un prolongement de l’Europe” plutôt que sa frontière.

A Lausanne, nous exprimerons notre solidarité et notre indignation face à l’oubli des milliers d’anonymes qui ont perdu la vie en mer ou sur la route menant aux frontières de l’Europe le


samedi 18 juin 2022 

13h30-14h30

au temple de St-Laurent

Lausanne
 


Pendant le recueillement des « naufragés de l’espoir », nous partagerons des histoires de personnes ayant perdu la vie sur la route de l’exil et témoignerons de notre solidarité humaine avec les enfants, les femmes et les hommes qui ont perdu la vie. Un temps de prière et de silence pour se souvenir de ces voyages de l’espoir, de ces voyages de souffrance et de douleur. Un acte pour rappeler l’humanité de tout un chacun et pour rêver ensemble à un monde uni et en paix.



En Méditerranée centrale, plus de 24 000 personnes sont décédées depuis 2014 en essayant de fuir vers l’Europe. La plupart se sont noyées. D’autres ont emprunté des itinéraires terrestres et ont péri en chemin.

Ces prières, organisées dans de nombreux pays par la Communauté S. Egidio, sont un appel: que cesse cette hécatombe, que croisse la culture de l’accueil, que les gouvernements européens trouvent des solutions humaines !

A ce titre, nous souhaitons que les pays d’Europe donnent un accueil plus favorable à des initiatives destinées aux personnes vulnérables, telles que les Couloirs humanitaires introduits en France, en Belgique et en Italie.

Parce qu’en rencontrant des réfugiés, nous rencontrons des frères et des sœurs qui doivent reprendre pied, et que nous pouvons épauler. Parce qu’en rencontrant des réfugiés, nos peurs tombent. Parce que nous connaissons et reconnaissons nos compétences d’accueil et celles de notre pays, nous voulons partager cet appel à la solidarité avec le plus grand nombre.


Aux abords de l’Europe et en Afrique du Nord, des centaines de milliers d’êtres humains vivent dans des camps de réfugié.es sordides. Le monde, l’Europe et la Suisse regardent et ne font rien. Cela reste un scandale !

Un nouvel espace pour S. Egidio Ukraine

La Communauté de Sant’Egidio a ouvert un nouvel espace de rencontre pour son travail caritatif dans le centre de Lviv. Les initiatives de solidarité s’y multiplient: au service des pauvres et des réfugiés d’autres régions du pays qui fuient la guerre et cherchent refuge ou s’arrêtent pour poursuivre leur exode vers la Pologne.   C’est également le centre de coordination de l’action humanitaire de Sant’Egidio dans toute l’Ukraine.

Les convois de matériel d’aide, en provenance d’Italie, sont livrés dans un premier temps à Lviv. Puis de là, le matériel de soins, alimentaire, … est distribué dans les régions du pays où il y en a le plus besoin. À Kiev, les membres de Sant’Egidio multiplient leurs efforts pour soutenir les plus faibles (personnes âgées, sans abri, personnes handicapées, enfants). À Kharkiv et dans d’autres régions de l’est, idem.   Un nouveau siège de la communauté a également été ouvert à Ivano-Frankivsk, afin de maintenir une proximité avec ceux qui souffrent le plus des conséquences de la guerre.  

Non seulement la guerre n’a pas interrompu le travail de Sant’Egidio en Ukraine, mais au contraire l’engagement solidaire s’est étendu et s’est intensifié : c’est notre réponse à la guerre. Une résistance qui veut sauver les fondements de l’humanité à partir des plus faibles et de ceux qui sont sans défense.