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Le souvenir de Modesta, femme morte sans secours il y a 35 ans reste vif à Rome

“Ce souvenir nous rend vigilants et attentifs à toutes les souffrances de la ville, au nom de Modesta. Et aujourd’hui il me donne l’occasion de remercier les nombreuses personnes qui, au cours de ces 35 dernières années, ont rendu cette ville plus humaine. Nous sommes nombreux aujourd’hui : il y a ici les différents groupes qui circulent dans la ville, surtout la nuit, pour apporter du réconfort. C’est le miracle de Modesta, le miracle de l’amitié.  Ces dernières années, un grand nombre de ceux qui vivaient dans la rue ont trouvé une nouvelle vie, un travail, une insertion dans la société. Le miracle c’est aussi celui de l’inclusion“.

C’est par ces mots que Marco Impagliazzo, président de la Communauté de Sant’Egidio, s’est adressé hier à la foule rassemblée sur le quai n° 1 de la gare Termini de Rome, devant la plaque qui rappelle le lieu où, il y a 35 ans, Modesta Valenti mourut sans secours. 

Après le mot d’accueil de la présidente des Ferrovie dello Stato, Claudia Cattani, Mgr Gianrico Ruzza, évêque auxiliaire de Rome centre, a parlé d’un motif d’espérance en réaffirmant toutefois que “l’indifférence est un grand mal et qu’il est toujours cause de mort, car il permet la culture du rejet”. Il a invité tous les participants, citoyens et institutions, à une plus grande sensibilité envers ceux qui sont en difficulté.

Ce souvenir se fait prière avec ceux qui, aujourd’hui encore, vivent la dureté de la rue. Une liturgie en mémoire de Modesta sera célébrée dimanche 4 février à 12h dans la basilique Santa Maria in Trastevere et, dans les prochaines semaines, dans de nombreuses églises et paroisses de la ville.

 IL MIRACOLO DI MODESTA. IL VIDEO

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Des enfants en soins avec le programme DREAM à Bangui (Centrafrique)

Chantal est une petite fille de huit mois arrivée dans les bras de sa mère depuis le camp de réfugiés de Zongo, un grand camp situé sur l’autre rive du fleuve Obangui qui sépare la République centrafricaine de la République démocratique du Congo. Pendant la guerre, beaucoup de Centrafricains ont fui vers les pays limitrophes, surtout depuis les régions du nord du pays, les plus touchées par la guerre et par les violences des affrontements, afin de mettre leur famille en sûreté.

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Premières arrivées via les couloirs humanitaires 2018 en Italie

“Viva l’Italia” : c’est le cri lancé ce matin à l’aéroport de Fiumicino par les enfants du groupe des 30 réfugiés syriens arrivés, via Beyrouth, dans le cadre du projet œcuménique des couloirs humanitaires. Ils tiennent bien serré dans leur main un bout de la banderole leur souhaitant la “Bienvenue en Italie”. Les réfugiés ont le regard rempli d’espoir et de curiosité : ils sourient, serrent dans leurs bras des proches déjà intégrés en Italie, fuient des lieux de souffrance et veulent effacer les images de la guerre. Ils arrivent de Homs, Damas, Alep.
Ils vivaient dans des camps de réfugiés au Liban, dans des abris de fortune.
On compte parmi eux des foyers avec enfants, 13 en tout : ils ont des ballons et des petits drapeaux en main. Certains ont besoin de soins urgents qui ne pouvaient être assurés au Liban. Deux d’entre eux ont aussitôt été admis à l’hôpital pédiatrique Bambino Gesù.
Il s’agit du premier groupe du contingent de 1 000 personnes prévu par le protocole renouvelé le 7 novembre dernier pour la période 2018/19 entre la Communauté de Sant’Egidio, la Fédération des Eglises protestantes d’Italie et le gouvernement italien. Grâce au premier protocole de 2016, en effet, un millier de personnes sont déjà arrivées par cette voie sûre et légale, “sans finir entre les mains des traficants d’êtres humains”. Le projet est devenu un modèle pour l’Europe, puisqu’il a aussi été lancé en France et en Belgique.
Hier justement, 40 autres personnes, quittant Beyrouth, sont arrivées à Paris. Après le débarquement du vol de ligne Alitalia, les 30 réfugiés ont été accueillis par le vice-ministre des affaires étrangères Mario Giro, le sous-secrétaire aux affaires étrangères Vincenzo Amendola, le président de la Communauté de Sant’Egidio Marco Impagliazzo, le président de la Fédération des Eglises protestantes en Italie, Luca Maria Negro, et de représentants du ministère de l’intérieur.
“C’est la belle politique qui s’occupe des problèmes et du bien commun des personnes, a dit M. Impagliazzo – et dans ce cas précis, de la protection humanitaire et de personnes qui fuient le froid des baraquements et de la guerre, laquelle, nous devons le rappeler, sévit encore en Syrie : on en parle beaucoup moins, mais ces personnes vivent dans des camps de réfugiés au Liban dans une situation de grande difficulté”. Parlant des précédentes arrivées, M. Impagliazzo a souligné que “l’intégration dans la société italienne, et distribuée sur l’ensemble du territoire national entre les familles, les paroisses, les associations, a été pleine, qu’elle fonctionne bien, à commencer par les enfants. Ils sont inscrits à l’école, ont appris la langue italienne et sont les premers médiateurs.
C’est un accueil dans les communautés : le premier pas de l’intégration. Ces personnes nous font nous sentir meilleurs, ils sont la photographie d’une Italie belle, qui ne ferme pas ses portes et qui apporte une réponse concrète. C’est un message que nous donnons aussi à l’Europe, afin qu’elle s’ouvre aux voies légales”.
(ANSA).

VIDEO DE L’ARRIVEE ET DE LA CONFERENCE DE PRESSE

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Bienvenue ! L’arrivée à Paris de 40 réfugiés syriens par les couloirs humanitaires ouverts en France

Ils sont arrivés le 29 janvier à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Paris : une quarantaine de réfugiés syriens, dont une majorité d’enfants, provenant du Liban, grâce aux couloirs humanitaires organisés par la Communauté de Sant’Egidio en collaboration avec d’autres organisations catholiques et les Eglises protestantes de France.

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Journée de la Mémoire de la Shoah : faire grandir la culture de la rencontre et la défense des plus vulnérables

En la Journée de la Mémoire de la Shoah, la Communauté de Sant’Egidio invite à faire mémoire de cette tragédie qui frappa le peuple juif, et 73 ans après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, à ne pas sous-estimer les actes de racisme et d’antisémitisme qui sont perpétrés aujourd’hui encore, sous des formes diverses.

Il convient de se rappeler les trop nombreux conflits, petits et grands, qui traversent le monde et font des victimes, des divisions croissantes entre les peuples, s’adressant tout particulièrement aux jeunes générations. Nous nous habituons dangereusement à des mots qui semblaient avoir disparu du langage courant, tels que « race », et parfois, on assiste même à de véritables épisodes de racisme à l’égard de ceux qui sont considérés comme différents, ne serait-ce que parce qu’il s’agit de pauvres ou réfugiés.

Conscients que tous ces faits naissent de l’ignorance de l’autre ou de la peur, nous invitons chacun à faire grandir la culture de la rencontre et de la solidarité, déjà présente chez beaucoup de gens. Pour cette raison, dans plusieurs villes d’Italie, nous avons fait mémoire de la Shoah, tragédie rendue possible par les théories racistes et par la deuxième guerre mondiale. En même temps, nous invitons chacun à ne pas rester indifférent à l’égard de ceux qui font aujourd’hui encore l’objet de discriminations : pour son avenir, l’Europe a besoin d’une société du vivre ensemble, et non pas de nouveaux murs qui excluent.

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