Pour la 16e année consécutive, le 30 novembre 2019, Lausanne a participé à la Journée internationale « Villes pour la vie, villes contre la peine de mort ». 476 signatures ont été récoltées sur la place St-Laurent en faveur de l’abolition de la peine de mort et le Municipal David Payot a rappelé l’engagement de l’Exécutif lausannois dans ce domaine.
Quatre associations sont à l’origine de l’édition lausannoise de « Villes pour la vie, villes contre la peine de mort » : Amnesty International, ACAT, lifespark et S. Egidio. Cette année, elles étaient présentes le matin du 30 novembre 2019 sur la place St-Laurent et ont proposé 4 pétitions pour signature.
L’une était destinée à soutenir Hoo Yew Wah, un Malaisien d’origine chinoise qui a été condamné à mort à la suite d’une procédure entachée par plusieurs violations graves des droits de la défense. Les trois autres, demandant l’abolition de la peine de mort, avaient pour destinataires des responsables politiques de haut rang: Xi Jin Ping, Président de la République de Chine, Shinzo Abe, Premier ministre japonais, et William Barr, Procureur général des Etats-Unis. A l’issue de la matinée, 476 signatures ont été récoltées pour soutenir ces différents textes.
Comme les années précédentes, la Commune de Lausanne a délégué un représentant pour affirmer son opposition à la peine de mort. Cette année, M. David Payot est venu rappeler ce soutien et a souligné le lien entre le combat contre la peine de mort et les combats pour le respect des droits humains dans le monde.
Dans leur allocution, les organisateurs de « Villes pour la vie, villes contre la peine de mort » ont rappelé que plus de 2000 villes participent à cette Journée en 2019 : des capitales comme Rome ou Bruxelles mais aussi des villes suisses comme Genève, Morges ou Monthey. « Ces villes ont une bonne nouvelle à se partager » ont-ils souligné. « Entre 2017 à 2018, les exécutions capitales connues ont reculé de 30%. Autre sujet de réjouissance : en 2018, le Burkina Faso a aboli la peine de mort et 2 pays, la Gambie et la Malaisie, ont introduit un moratoire sur les exécutions. »
« Mais », ont ajouté les organisateurs, « nous sommes conscients que beaucoup de travail reste à accomplir. Au moins 700 personnes ont été exécutées l’an dernier. Des victimes recensées auxquelles il faut ajouter les victimes chinoises, dont on ne connait pas le nombre, et qui se comptent probablement en milliers. »