En cet été 2019, un groupe de S. Egidio Lausanne s’est rendu en Roumanie pour aider une famille rrom à bâtir une maison dans le hameau de Spătac, près Blaj, et à mettre en place un mode de vie autonome. Récit en 4 volets d’un projet d’aide au retour au pays.
Lundi 5 août, nous nous retrouvons dans la cuisine de Mindra et Bogdan pour les aider à préparer le repas. Il y a de la nourriture dans le frigo et la toute nouvelle cuisinière permet de faire cuire la viande et les légumes achetés pour l’occasion. L’espace devant la maison est sommairement équipé pour accueillir la famille, le voisin et sa femme, et notre groupe.
Un tuyau d’évacuation conduit désormais les eaux usées vers le ravin situé derrière la maison. Un équipement qui parachève les travaux planifiés pour cette étape ; l’objectif de la semaine est atteint ! Le cœur est désormais à la fête et la grillade commence.
A l’issue du repas, Danciu, l’un des fils de Bogdan et Mindra, prend l’initiative de nous faire visiter le minuscule espace dans lequel lui, ses frères et ses parents ont vécu pendant près de dix ans en l’absence de maison. Ça se trouve à quelques dizaines de mètres de leur nouveau logis. C’est une alvéole qui doit faire à peine quelques mètres-carrés et dont les murs sont lézardés et lépreux. Une fenêtre aux carreaux cassés a été murée. Cette annexe, qui fait penser à une bergerie décrépite, leur a été mise à disposition lorsque la famille s’est trouvée sans logement, il y a 15 ans. Une visite émouvante qui nous fait réaliser combien la nouvelle maison est providentielle pour celle famille.
Un projet qui n’est pas terminéA l’issue de cette deuxième étape, la maison des Ciurar-Dumitru est habitable, été comme hiver (dans une seule pièce). Mais des travaux sont encore nécessaire pour améliorer des conditions qui restent encore assez spartiates : création d’un espace « toilette », pose de chenaux sur le toit, crépissage des façades, achat d’un second chauffage. Mais le plus urgent, désormais, ce n’est pas l’équipement de la maison. Le plus urgent, c’est que Bogdan et Mindra disposent rapidement d’un petit revenu agricole sur place. Concrètement, il s’agit de leur trouver de l’espace pour cultiver un potager et de les aider à acquérir quelques animaux de rente, notamment des poules, trois porcs et une vache afin qu’ils puissent stabiliser leur présence en Roumanie. |
Soutenez la suite du projet !Près de 20’000 CHF ont été récoltés à ce jour en faveur du projet « Un toit pour Mindra et Bogdan ». Mais il manque encore environ 10’000 CHF pour le mener à terme. Aidez-nous à les rendre autonomes en faisant un don !
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